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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/297

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vues des cordillères,

Pastos, les trois chaînons des Andes se confondre dans fin même groupe qui se prolonge bien au-delà de l’équateur.

Ce groupe, dans le royaume de Quito, offre un aspect particulier depuis la rivière de Chola, qui serpente dans des montagnes de roche basaltique, jusqu’au Paramo de l’Assuay, sur lequel s’élèvent de mémorables restes de l’architecture péruvienne. Les sommets les plus élevés sont rangés en deux files qui forment comme une double crête de la Cordillère : ces cimes colossales et couvertes de glaces éternelles ont servi de signaux dans les opérations des académiciens françois, lors de la mesure du degré équatorial. Leur disposition symétrique, sur deux lignes dirigées du nord au sud, les a fait considérer par Bouguer comme deux chaînons de montagnes séparées par une vallée longitudinale : mais ce que cet astronome célèbre nomme le fond d’une vallée, est le dos même des Andes : c’est un plateau dont la hauteur absolue est de deux mille sept cents à deux mille neuf cents mètres. Il ne faut pas confondre une double crête avec une véritable ramification des Cordillères.