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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/36

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introduction.

et sur la dégénération des animaux qui ont été portés d’un hémisphère à l’autre.

Plusieurs idiomes qui n’appartiennent aujourd’hui qu’à des peuples barbares, semblent être les débris de langues riches, flexibles et annonçant une culture avancée. Nous ne discuterons pas si l’état primitif de l’espèce humaine a été un état d’abrutissement, ou si les hordes sauvages descendent de peuples dont les facultés intellectuelles et les langues dans lesquelles ces facultés se reflètent étoient également développées : nous rappellerons seulement que le peu que nous savons de l’histoire des Américains tend à prouver que les tribus dont les migrations ont été dirigées du nord au sud, offroient déjà, dans les contrées les plus septentrionales, cette variété d’idiomes que nous trouvons aujourd’hui sous la zone torride. On peut conclure de là, par analogie, que la ramification, ou,