Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
31
introduction.

breuses se sont conservées dans les vastes solitudes de l’Amérique.

Si les langues ne prouvent que faiblement l’ancienne communication entre les deux mondes, cette communication se manifeste d’une manière indubitable dans les cosmogonies, les monumens, les hiéroglyphes et les institutions des peuples de l’Amérique et de l’Asie. J’ose me flatter que les feuilles suivantes justifieront cette assertion, en ajoutant plusieurs preuves nouvelles à celles qui étoient connues depuis long-temps. On a taché de distinguer avec soin ce qui indique une communauté d’origine, de ce qui est le résultat de la situation analogue dans laquelle se trouvent les peuples lorsqu’ils commencent à perfectionner leur état social.

Il a été impossible jusqu’ici de marquer l’époque des communications entre les habitans des deux mondes ; il seroit téméraire de désigner le groupe de peuples