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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/394

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et monumens de l’amérique.

Le même artifice de la concordance de deux séries périodiques étoit employé pour distinguer les jours d’une même année. Il paroît qu’originairement, chez les peuples mexicains comme chez les Persans, chaque jour du mois avoit un nom et un signe particulier : ces vingt signes rappellent les yogas que, dans l’almanach astrologique des Hindoux, l’on trouve ajoutés aux vingt-huit jours des mois lunaires. Dans le Metztlapohualli, ou compte de la lune des Aztèques, on les distribua parmi les petits cycles des demi-lunaisons ; de sorte qu’une série périodique de treize termes, qui tous étoient des chiffres, correspondoit à une série périodique de vingt termes, qui ne renfermoit que des signes hiéroglyphiques. C’est dans cette série des jours que l’on retrouve les quatre grands signes, lapin, canne, silex et maison, par lesquels, comme nous venons de le voir plus haut, on désignoit les années d’un même cycle ; seize autres signes d’un ordre inférieur étoient répartis de manière qu’en nombre égal de quatre ils séparoient les grands signes les uns des autres.

En se rappelant que chaque mois mexicain