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vues des cordillères,


PLANCHE IV.[1]

Ponts naturels d’Icononzo.



Parmi les scènes majestueuses et variées que présentent les Cordillères, les vallées sont ce qui frappe le plus l’imagination du voyageur européen. L’énorme hauteur des montagnes ne peut être saisie en entier qu’à une distance considérable, et lorsqu’on se trouve placé dans ces plaines qui se prolongent depuis les côtes jusqu’au pied de la chaîne centrale. Les plateaux qui entourent les cimes couvertes de neiges perpétuelles, sont la plupart élevés de deux mille cinq cents à trois mille mètres au-dessus du niveau de l’Océan. Cette circonstance diminue, jusqu’à un certain point, l’impression de grandeur que produisent les masses colossales du Chimborazo, du Cotopaxi et de l’Antisana, vues des plateaux de Riobamba et de Quito. Mais il n’en est point des vallées comme des montagnes. Plus profondes et plus étroites que celles des Alpes et des Pyrénées, les

  1. Pl. ii de l’édition in-8o