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vues des cordillères,

des années de 286 jours, divisées en 22 mois[1]. Il seroit intéressant de connoître le système de calendrier suivi par les peuples les plus septentrionaux de l’Amérique et de l’Asie. Chez les habitans de Noutka nous retrouvons encore les mois mexicains de 20 jours, mais leur année n’a que 14 mois, auxquels ils ajoutent, d’après des méthodes très-compliquées, un grand nombre de jours intercalaires[2]. Dès qu’un peuple ne règle pas les subdivisions de l’année d’après les lunaisons, le nombre des mois devient pour lui assez arbitraire, et son choix ne paroît dépendre que d’une prédilection particulière pour certains nombres. Les peuples mexicains ont préféré les doubles décades, parce qu’ils n’avoient de signes simples que pour les unités, pour vingt et pour les puissances de vingt.

L’usage des séries périodiques et les hiéroglyphes des jours nous ont offert des traits

  1. Waddilove, dans Robertson’s Hist. of America, Vol. III, p. 404, note xxxv.
  2. Don José Moziño, Viage à Noutka, manuscrit. (Voyez mon Essai politique sur la Nouvelle-Espagne, Vol. II, p. 475 de l’éd. in-8o.