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vues des cordillères,

est beaucoup plus élevée que le Panecillo, présente aussi de grands amas de pierre ponce, dus vraisemblablement à d’anciennes éruptions du Cotopaxi et de l’Ilinissa. On ne sauroit révoquer en doute que, dans les deux Amériques, de même que dans le nord de l’Asie et sur les bords du Borysthène, il ne se trouve des tertres élevés à main d’homme, de véritables tumulus d’une hauteur extraordinaire. Ceux que nous avons trouvés dans les ruines de l’ancienne ville de Mansiche, au Pérou, ne cèdent pas beaucoup en élévation au pain de sucre du Callo. Il se pourroit cependant, et cette opinion me paroît plus probable, que ce dernier fût une butte volcanique, isolée dans la vaste plaine de Llactacunga, et à laquelle les natifs ont donné une forme plus régulière. Ulloa, dont l’autorité est d’un grand poids, paroît adopter l’opinion des indigènes : il croit même que le Panecillo est un monument militaire, et qu’il servoit de beffroi pour découvrir ce qui se passoit dans la campagne, et pour mettre le prince en sûreté à la première alarme d’une attaque imprévue. Dans l’état de Kentucky, on observe aussi, près d’anciennes fortifica-