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vues des cordillères,

qui, depuis le septième siècle, ont inondé le Mexique. Peut-être, en parcourant le plateau de l’Asie centrale, en examinant plus attentivement les restes de civilisation conservés dans la petite Bukharie, au Turfan, on près des ruines de Karacorum, l’ancienne capitale de l’empire des Monghols, les voyageurs découvriront-ils un jour cette même série de signes que renferme le zodiaque des Mexicains.

Le monument astronomique dont Bianchini adressa un dessin à l’Académie, est un fragment de marbre conservé au Vatican, et trouvé à Rome en 1705. Nous nous proposons ici de l’examiner avec un soin particulier, parce qu’il nous paroît propre à jeter du jour sur les divisions de l’écliptique, usitées au Mexique et dans l’Asie orientale. Il offre, dans cinq zones concentriques, les figures des planètes, les decans, les catastérismes du zodiaque grec, répétés deux fois, et les signes d’un autre zodiaque qui à la plus grande analogie avec celui des peuples tartares. On peut être surpris que Fontenelle, Bailly, Dupuis et d’autres savans qui ont écrit sur l’origine des zodiaques, aient pris ce bas-