Aller au contenu

Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
239
Philosophiques.

ces deux circonstances universellement reconnues dans les actes volontaires, il ne nous en coûtera plus tant d’admettre une même nécessité commune à toutes les causes. Ce raisonnement, qui rend les déterminations de la volonté nécessaires, paroîtra opposé aux systêmes de plusieurs philosophes, cependant, en y réfléchissant, on verra que l’opposition n’est que dans les mots. Je me trompe fort, si la nécessité, dans le sens où nous prenons ce terme, a jamais été ou pu être rejetée d’aucun philosophe. La seule exception imaginable, ce seroit de prétendre que l’on put appercevoir, entre les causes matérielles & leurs effets, une connexion plus grande que dans les actes volontaires des êtres intelligens. Or, s’il en est ainsi ou non, c’est une affaire d’examen : ces philosophes

    perpétuellement par une pure pétition de principe. Avec cela, comme nous l'avons déjà insinué, la doctrine de cet essai est dans une opposition manifeste constante avec celle du précédent. Ici tout a pour base la liaison constante & nécessaire entre les causes & les effets ; au lieu que ci-dessus cette liaison étoit une chimère, une hypothese gratuite. Note de l’Éditeur.