ordinaires, & auxquelles la pratique la plus longue, & l’expérience la plus consommée, ne sauroient contribuer en rien, ou du moins fort peu de chose. Nous leur donnons le nom d’instinct : & nous sommes très-portés à leur accorder notre admiration comme à des choses fort extraordinaires, impénétrables aux recherches de l’entendement humain. Mais, cet étonnement diminuera peut-être, ou même cessera tout-à-fait, lorsque nous considérerons que la raison expérimentale elle même, que nous avons en commun avec les bêtes, & de laquelle dépend toute notre conduite, n’est autre chose qu’une espece d’instinct, ou de puissance mécanique, qui agit en nous à notre insu, & dont les principales opérations ne sont jamais dirigées par ces rapports, ou ces comparaisons d’idées, qui sont les objets propres de nos
la sphere de l’expérience & de la méditation des uns au-delà
de celle des autres.
Il seroit aisé d’assigner beaucoup d’autres circonstances
qui différencient les entendemens humains. Note de
l’Auteur.