Le même Cicéron qui, dans le sein de sa famille affecte des sentimens si dévots, ne
plus crasse du paganisme. Que l’on en juge par les traits suivans.
Conformément à l’avis de Socrate, Xenophon consulte
l’oracle de Delphes, avant de s’engager dans l’expédition de
Cyrus. De Exped. lib. III, p. 194, ex ed. Leunclavii.
Dans la nuit dans laquelle il se saisit des généraux, il fait un
songe qui fait beaucoup d’impression sur lui, quoiqu’il le
croie ambigu. Ib. p. 295. L’éternûment lui paroît un heureux
présage, de même qu’à toute l’armée. Ibid. p. 300. Étant
arrivé à la riviere de Centrites, il fait un autre songe, qui
lui paroît très-important, aussi-bien qu’à Chirosophe, qui
partageoit le commandement avec lui. Id. lib. IV, p. 323.
Les Grecs souffrent beaucoup d’un vent de Nord, lequel
cesse aussi-tôt qu’on lui a offert un sacrifice. Ibidem, p. 329.
Sur le point d’établir une colonie, il differe d’en prendre
la résolution jusqu’à ce qu’en secret il ait consulté les victimes.
Lib. V, p. 359. Il exerce lui-même la fonction d’augure
avec beaucoup d’habileté. Ibid, p. 361. Il est déterminé par
l’état des victimes à refuser le généralat en chef qu’on lui offre,
Lib. VI, p. 17. Cléandre, le Lacédémonien, le refuse
pour la même raison, quoiqu’il ait grande envie de l’accepter.
Ib. p. 392. Xenophon rappelle un vieux songe, avec
l’interprétation qui en avoit été faite, lorsqu’il s’étoit joint,
pour la premiere fois à Cyrus. p. 37. Il fait mention du lieu
par lequel Hercule descendit aux enfers : il parle de cet événement
en homme qui le croit vrai il dit qu’on en voit encore
les traces. Ib. p. 375. L’armée risque de périr de faim,
parce que les auspices lui défendent d’avancer, p. 382, 383