entre rien de contraire au but de son institution.
Tout homme qui s’associe à une femme est lié par la teneur de son contrat ; lorsqu’il lui naît des enfans, les loix de la nature & de l’humanité l’oblige à pourvoir à leur subsistance & à leur éducation : quand il a rempli ces deux devoirs, il a satisfait à tout ce que la justice exigeoit de lui ; & il est irréprochable. & comme les termes du contrat aussi bien que la maniere de faire subsister les enfants peuvent varier à l'infini, c’est une superstition, de s’imaginer que le mariage doive être entiérement uniforme, & n’admettre qu’une seule méthode. Si la liberté naturelle n’étoit pas restreinte par les loix humaines, il y auroit entre les mariages autant de différence, qu'il y en a entre toutes les autres sortes de marchés & de contrats.
Nous voyons que les conditions de cet important engagement varient, en divers tems & en divers lieux, selon la variété des circonstances & des avantages que les loix y ont attachés. Au Tonquin c'est la coutume des matelois de se marier pour la saison, dans