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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 7, 1788.djvu/206

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Essai

especes à la circulation commune, & augmentent la valeur de la main-d’œuvre & des denrées.

3°. Les impôts établis pour payer les arrérages des dettes nationales découragent l’industrie, augmentent le prix de la main-d’œuvre, & réduisent les pauvres à la mendicité.

4°. Comme les étrangers font partie des créanciers de l’état, ils nous rendent, en quelque façon, leurs tributaires ; & il pourroit arriver des circonstances où ils nous enleveroient notre peuple & notre industrie.

5°. La plus grande partie des fonds publics sont entre les mains de citoyens oisifs, qui ne vivent que de leur revenu ; ils deviennent, par conséquent, la récompense de la paresse & de l’oisiveté.

Tout lecteur dépourvu de préjugés conviendra sans doute, à la vue du tableau que je viens de lui présenter, que les dettes nationales sont un préjudice réel au commerce & à l’industrie ; mais ce préjudice est encore bien inférieur à celui qu’en ressent l’état, considéré comme corps politique, &