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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 7, 1788.djvu/239

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sur le Crédit public.

gers, créanciers de l’état, doivent toucher leurs arrérages dans le lieu de leur domicile ; & quoique le paiement leur en soit fait en lettres de change, & qu’il n’occasionne peut-être aucune exportation réelle d’especes, dans les tems où le commerce de la France est avantageux, il empêche nécessairement les étrangers de solder les dettes de leur commerce en especes, & il prive le royaume de la quantité de métaux, dont son commerce lui auroit fait faire l’acqquition. Les nationaux verroient sans peine le fonds d’amortissement employé au remboursement des étrangers, chaque créancier public désirant la libération générale, & non pas son remboursement particulier. Les étrangers, de leur côté, s’empresseroient de prêter, dans le cas de nouveaux besoins, à un débiteur dont la fidélité à remplir ses engagemens seroit aussi sacrée ; & ne pouvant trouver, dans leur pays qu’un intérêt très-bas de leur argent, ils l’offriroient au roi à un taux supérieur à celui de leur nation, mais inférieur au taux légal de la France, & procureroient au roi les moyens