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sur la balance du Commerce.

étoient également économes, & que plusieurs d’entr’eux avoient des trésors presque aussi considérables que celui des Ptolomées, qu’Appien fait monter à 740000 talens, revenant, suivant les calculs du docteur Arbuthner, à 191166666 l. sterlings, somme incroyable, si cet historien, natif d’Alexandrie, ne citoit pas les registres de l’empire d’Égypte pour garans de ce qu’il avance.

Les différentes observations que je viens de mettre sous les yeux du lecteur, doivent guider notre jugement sur les barrières, les obstacles & les impôts sans nombre que toutes les nations, & principalement l’Angleterre, opposent à la liberté du Commerce. Tous les gouvernemens sont occupés du desir d’augmenter la masse de leurs especes monnoyées, qu’il est cependant impossible de tenir au-dessus de leur niveau, tant que la circulation de la totalité en est libre ; ils sont également effrayés de la crainte d’en perdre une partie, quoique, par la même raison, il soit également impossible qu’elles baissent au-dessous de ce même niveau. Des mesures aussi contraires à la bonne politique,