Page:Hume - A Treatise of Human Nature, Selby-Bigge.djvu/40

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ou de la réflexion. Si elle nous est transmise par nos sens, je demande par lequel d'entre eux ; et de quelle façon ? Si elle est perçue par les yeux, ce doit être une couleur ; si c'est par les oreilles, un son ; si c'est par le palais, un goût ; et ainsi des autres sens. Mais je crois qu'aucun n'affirmera que la substance est une couleur, un son ou un goût. L'idée de la substance doit donc être tirée d'une impression de réflexion, si elle existent vraiment. Mais les impressions de la réflexion se résolvent en nos passions et émotions : aucune ne peut représenter une substance. Nous n'avons donc aucune idée de substance, distincte de celle d'une collection de qualités particulières, et nous n'avons aucune autre signification quand nous parlons ou raisonnons à son sujet.

L'idée d'une substance, aussi bien que celle d'un mode, n'est rien qu'une collection d'idées simples, qui sont liées par l'imagination, et ont un nom particulier qui les désigne, nom par lequel nous pouvons rappeler cette collection, pour nous-mêmes ou pour les autres. Mais la différence entre ces idées consiste en ce que les qualités particulières qui forment une substance sont généralement reférées à un quelque chose d'inconnu, dans lequelle elles sont censées exister ; ou elles sont du moins censées, en accordant que cette fiction devrait être rejetée, être liées étroitement et inséparablement par les relations de contiguïté et de causalité. L'effet de cela, c'est que, quelque soit la nouvelle qualité simple que nous découvrons avoir la même connexion avec les autres, nous la comprennons immédiatement parmi elles, quand bien même elle n'entre pas dans la première conception de la substance. Ainsi notre idée de l'or peut tout d'abord être une couleur jaune, un poids, la malléabilité, la fusibilité ; mais, en découvrant sa solubilité dans l'eau régale, nous joignons cette idée aux autres qualités, et nous supposons qu'elle appartient à la substance, tout comme si son idée avait dès le commencement fait partie de l'idée composée. Le principe de l'union étant considérée comme la partie importante de l'idée complexe, il donne accès à n'importe quelle qualité qui se présente par la suite, et cette qualité est englobée par l'idée complexe tout comme le sont les autres qui se sont présentées en premier lieu.