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le plus terrible. Malgré tous les efforts de son frère, le prince Henri, les Russes s’avançaient pour rejoindre le général Laudohn, qui avait déjà formé le blocus de Schweidnitz et de Neiss. Leur jonction devait entraîner la perte entière de la Silésie. Le roi n’avait à opposer à une telle supériorité de nombre qu’une supériorité d’activité. Il y eut recours sur-le-champ, et partit pour la Silésie en toute hâte. Il traversa l’Elbe campa à Dalhvitz, et laissa le général Hulsen, avec quinze mille hommes, dans le camp retranché de Schlettow, pour conserver sa position en Saxe. Le maréchal Daun le suivit avec- la grande armée autrichienne, pendant que le corps du général Lascy prenait position à Reichenberg, et l’armée impériale à Kesseldorf. Les Prussiensup; les ’Autrichiens firent cent milles en cinq jours. Le 10 août, le roi de Prusse, campé à Lidnitz, parut en danger d’être cenjf par l’ennemi, qui occupait trente milles d’étendue, entre Parchwitz et Cossendau. L’armée du comte Daun formait le centre de cette chaîne, et tenait les hauteurs de Wahlstadt "etjf Hochkirk le général Laïdohn couvrait le terrain entre Jescïike^orf et Coschitz les hauteurs de Parchwitz étaient oçcupéesjgï le"général Nauendorff; et le général Beck, qui formait lîgauche S’étendait au-delà de Cossendau. Le roi de Prusse marcha toute la nuit du 11 août, pour tourner l’ennemi et gagner ’Jauer; mais, au point du jour, il découvrit à Prausnitz un nouveau camp, où se trouvait le détachement du général Lascy, arrivé de Lauhan. Les Prussiens passèrent le Katzbach pour attaquer ce général; mais il fit avec tant d’habileté sa retraite sur l’armée du maréchal Daun, qu’il déjouales efforts du roi de Prusse, et coupa sa marche vers Jauer en s’emparant des hauteurs d’Hannersdorff. Vainement Frédéric s’efforça le lendemain de tourner l’ennemi du côté des montagnes, par Pomsen et Jagersdorff les chemins étaient impraticables pour les fourgons, et il fut forcé ~de revenir au camp de Lignitz. Le roi de Prusse était dans cette situation, lorsqu’il fut informé que vingt-quatre mille Russes, sous les ordres du comte Czernichew, avaient jeté des ponts sur l’Oder, à Auras, et se disposaient à passer cette rivière. Il en conclut que l’ ennemi avait formé le dessein de l’enfermer et de l’attaquer de toutes parts en même Y fi