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Page:Huret - Enquête sur l’évolution littéraire, 1891.djvu/231

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SUR L’ÉVOLUTION LITTÉRAIRE

dicace de la Comédie humaine au grand naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire.

Je demande à M. Céard son opinion sur les jeunes générations littéraires, les Cinq entre autres :

— Je ne les connais pas ! me dit-il. Je les ai à peine rencontrés. J’ai lu Sous-Offs, de Descaves, et j’ai même signé une pétition en sa faveur. Mais je crois qu’il viendra un bonhomme qui, sans s’en douter pour un sou, ramassera tout cela, les idées en l’air, les tendances et les théories des uns et des autres, fera en littérature ce que Wagner a fait en musique, et rendra, en même temps, la musique, la sensation, la peinture des choses ! Oh ! ce sera beau, cela ! Et je voudrais bien le voir ! Ce sera bien beau ! Et puis après l’homme qui aura réalisé le rêve, on dira : « Il nous en donne trop, celui-là ! » Et on recommencera, on fera contre lui une réaction, et tout le monde se mettra à travailler et à ne pas se comprendre ; cela jusqu’à la fin des siècles. — L’histoire littéraire ne nous donne pas de plus consolante leçon.


M. LÉON HENNIQUE


L’un des cinq de Médan. Avait été auparavant romantique convaincu, et, depuis, est devenu quasi-symboliste. Il a toujours montré, dans ses différents