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SUR L’ÉVOLUTION LITTÉRAIRE

vallées ; non point des édifices. L’écrivain est un terrain où la pensée pousse en fleurs de style, larges, hautes et sauvages. Ceux-là qui font œuvre de serre demeurent des bourgeois de banlieue, horticulteurs ou rocailleurs. »

Voilà, mon cher confrère, quelles sont mes déjà vieilles idées sur le roman — romanesque, puisque roman. Je regarde aujourd’hui l’intelligent M. Prévost essayer de s’en faire des rentes et le renvoie pour complément d’instruction à mon volume de Mœurs littéraires (Les Lundis de la Bataille), qui paraît demain chez Savine…

M. PAUL HERVIEU


Ç’a été d’abord un analyste de cas singuliers de morbidesse intellectuelle dans lesquels excelle Dostoievvski, et que vient d’aborder si brillamment Auguste Germain dans son roman l’Agité. Il s’est, dans ses plus récentes productions et tout en conservant ses qualités de pénétration et de finesse, adonné à la peinture des élégances et des distinctions de la société parisienne. Son dernier livre, Flirt, dont la critique s’est beaucoup occupée, correspond un peu aux élégances délicates jusqu’à la gracilité de l’américanisme anémique du peintre Jacques Blanche.