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Page:Hurtaut - Dictionnaire historique de la Ville de Paris et de ses environs, tome 4, 1779.djvu/572

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ue Saint-Dominique.Voy .tom. 3 , pag. 29 , font avec le même zèle & la même édification , les Ecoles pour les filles *.

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M. Olier , & depuis lui les Curés de cette Paroisse , ont toujours soutenu ces Sæurs avec le plus grand zèle , & les ont beaucoup aidées dans les commencemens , par leurs libéralités. Cette Communauté fut établie solidement au mois de Sepcembre 1657 , par les Lettres Patentes du Roi , porcant pouvoir de faire de nouveaux établisse . mens dans ladice Paroisse , sans qu’il en soit besoin de nouvelles. Elles furent enregistrées au Parlement , le 17 Février 1662 • Les filles de certe Communauté ne font que des væux simples , & la Supérieure se nomme Sæur aînée. Les Ecoles qu’elles tiennent sont les premières & les plus anciennes de la Paroisse ; on y enseigne la Doerine Chré . tienre , à lire & à écrire , & divers ouvrages , & les enfans y sont depuis le maria jusqu’au soir , sans aucune rétribution : elles prennent aussi des Pensionnaires , & les disposenc à la première communion . Elles logèrent d’abord dans la rue du Gindre , où elles tenoient trois Ecoles. Depuis 1738 , elles sont dans la rue Pot- de-Fer , où elles ont une Chapelle pour y conserver le Très-Saint Sacrement , & où elles ont leur sépulture, à condition cependant qu’elles seroient affidues aux Offices de Paroisse ; ce qu’elles observent avec beaucoup d’édification . Le Père Nicolas Barré , Minime , ayant connu quelques filles vertueuses qu’il trouva disposées à se consacrer à l’instruction des jeunes personnes de leur sexe , dont la pauvreté ne leur permettoit pas d’avoir des Maîtresses qui puffent les instruire , assembla ces filles charicables en 1678 , & leur fit ouvrir la première de ces Ecoles. Le succès en fue si heureux , que plusieurs Curés de Paris s’empresa sèrent d’avoir de ces Ecoles dans leurs Paroisses. Trois ans après , c’est - à-dire en 1681 , le Père Barré voyant le fruit de cet établis semers , engagea quelques Maîtres d’Ecoles à faire une pareille so ciété pour l’instruction des jeunes garçons pauvres & indigens. Le premier établissement de ceux -ci se fic au Quartier de Saint-Germain -des Prés . Les Maîtresses & les Maicres de ces Ecoles , vivent en Com . munauté , sous la conduite de leurs Supérieurs , mais ne font point de væux .


« Les unes & les autres souffrirent de grandes traverses, qui leur furent causées par les Maîtres & Maîtresses d’Ecoles, qui étoient munis des Lettres du Chantre de l’Eglise de Paris. Comme l’Eglise de Paris a été la source des études dans cette Ville capitale, le Chantre de cette Eglise a conservé toute autorité sur les petites Ecoles, & les Maîtres & Maîtresses font obligés de lui prêter serment, de le respecter comme leur Supérieur, & de lui rendre une parfaite obéissance. Ils ne peuvent, ni les uns ni les autres tenir