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histoire naturelle

ses mains fléchies et comme prêtes à saisir une corde ou à grimper à l’approche d’un danger ou pour échapper à l’attaque des étrangers. Debout, il marche assez vite, mais en se dandinant, et on l’atteint aisément s’il ne peut pas échapper à la poursuite en grimpant sur un arbre. Quand il marche debout, il tourne en dehors la jambe et le pied, ce qui lui donne une tournure balançante et fait paraître ses jambes arquées. »

Le docteur Burrough dit d’un autre gibbon, le horlack ou hoolock :

« Ils marchent debout ; quand on les met sur le sol ou qu’on leur donne un espace libre, ils se balancent avec gentillesse en levant leurs mains au-dessus de leur tête et en ployant légèrement les bras aux coudes et aux poignets ; ils courent alors assez vite, se balançant d’un côté à l’autre ; si on les oblige à prendre une allure plus rapide, ils laissent tomber leurs mains sur le sol et s’en servent pour se pousser en avant, sautant plutôt que courant, et tenant toutefois le corps presque droit. »

Un témoignage, quelque peu différent toutefois, nous est donné par le docteur Winslow Lewis[1]. « Leur seule façon de marcher, dit-il, est de se servir, à cet effet, de leurs extrémités postérieures ou inférieures, les supérieures étant élevées au-dessus de la tête pour maintenir l’équilibre à la façon dont les danseurs de corde se servent de leur balancier. Dans la marche en avant ils ne placent pas un pied devant l’autre, mais ils s’en servent simultanément comme dans le saut. » Le docteur Salomon Müller avance aussi que les gibbons s’avancent sur le sol par une série de petits sauts effectués seulement par les membres inférieurs le corps étant dans son ensemble tout droit. Mais M. Mar-

  1. Lewis, Boston Journal of natural History, vol. i, 1834.