d’une manière positive, c’est-à-dire expérimentale, que par J. R. Meyer, vers 1840[1]. Elle a reçu depuis lors de nombreux développements, des applications plus nombreuses encore ; de MM. Séguin, Joule, Grove, Baumgartner et Tyndall, qui s’en sont tenus aux forces physiques, à MM. Hirn, du Bois-Reymond, J. Béclard et Matteucci, qui ont eu surtout en vue les forces physiologiques, il y a une série ininterrompue de magnifiques expériences qui établissent que chacune des forces naturelles, chaleur, lumière, électricité, mouvement, peut se transformer, équivalent pour équivalent, en l’une souvent quelconque des autres forces. En sorte que la quantité de force reste indestructible et que nous n’assistons jamais à une genèse véritable des phénomènes, mais à une mutation perpétuelle des affections de la matière.
Telle semble devoir être aussi dans le temps présent, pour les sciences qui ont la vie pour sujet, la donnée fondamentale ou tout au moins le système le plus large, la méthode la plus capable de contenir l’immense nombre de faits qui débordent des anciennes systématisations. De Bonnet et de Lamarck à E. Geoffroy Saint-Hilaire, à M. Darwin, à M. Vogt, à sir Charles Lyell[2], à Moleschott, on peut compter