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sur quelques ossements humains fossiles.

milieu, sont si proéminentes, que l’os frontal offre un creux ou une dépression considérable au-dessous, ou plutôt en arrière de ces sinus, tandis qu’une dépression profonde s’est formée au-dessus de la racine du nez. Le front est bas et étroit, quoique le milieu et la partie postérieure de la voûte crânienne soient bien développés. Malheureusement le fragment du crâne qui a été préservé ne comprend que la partie située au-dessus du plancher de l’orbite, et les lignes courbes occipitales supérieures sont presque réunies au point de former une saillie horizontale ; ce crâne comprend donc la presque totalité du frontal, les deux pariétaux, une petite portion de l’écaille et le tiers supérieur de l’occipital. La surface des cassures est récente et prouve que le crâne a été brisé lors de son exhumation. Sa cavité contient 16,876 grains d’eau, d’où son volume peut être évalué en eau à 57,64 pouces cubes ou 1033,24 centimètres cubes. En faisant cette estimation, on suppose que l’eau est au niveau de la lame orbitaire du frontal et de l’entaille la plus profonde dans la suture écailleuse du pariétal et de la ligne demi-circulaire supérieure de l’occipital… La ligne demi-circulaire, indiquant les insertions supérieures du temporal, quoiqu’elle ne soit pas très-fortement marquée, s’élève néanmoins à plus de la moitié de la hauteur du pariétal. Sur l’arc sourcilier droit, on remarque une dépression[1] ou sillon oblique, qui est la trace d’une blessure reçue pendant la vie. Les sutures coronales et sagittales sont à l’extérieur presque fermées, et à la face interne si complétement ossifiées, qu’elles n’ont laissé aucune trace, tandis que la suture lambdoïde reste ouverte. Les dépressions produites par les glandes de Paccioni sont profondes et nombreuses, et il y a un sillon vasculaire profond, anor-

  1. M. Busk a noté que cette dépression est probablement l’orifice du nerf frontal.