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INTRODUCTION.

brioniens, chez les monadaires, etc. ; de ce point de départ, il est aisé d’arriver aux vertébrés, en montrant dans chaque classe, ainsi que l’a établi M. Is. Geoffroy Saint-Hilaire, une subdivision de plus en plus grande du travail organique et des appareils qui l’accomplissent. Il n’y a là pour l’anatomie générale ni difficultés ni lacunes. Les grandes fonctions, la digestion, la circulation, la respiration, l’innervation, la génération, apparaissent successivement avec des caractères d’un ordre de plus en plus élevé, subordonné au développement des systèmes musculaires, vasculaires, osseux, nerveux, etc.

Ce ne peut être notre tâche de tracer ici les détails de ce vaste tableau organique si bien décrit par Blainville, Geoffroy Saint-Hilaire et Lamarck. Rappelons cependant que l’embryogénie est venue ouvrir un nouvel horizon aux vues sériaires, en montrant que, dans la presque totalité, les embryons parcourent des phases identiques chez les animaux des mêmes classes, et qu’ils ne diffèrent à l’état adulte que par le développement de quelqu’une des parties de l’animal ; tel est le cas, selon van Baer[1], pour les mammifères, les oiseaux, les lézards et les serpents, en sorte que la succession des êtres semble pouvoir être considérée comme un prolongement de leur évolution embryonnaire pendant la durée de laquelle des modifications se

  1. Cité par Darwin, Origine des espèces, 2e éd., p. 583.