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SÉRIE ANIMALE.
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se représente dans ce mouvement formateur des phases variées, des points d’arrêts multiples, des accroissements excessifs et des atrophies partielles, et l’on aura une juste idée des résultats, accumulés par l’hérédité pour chaque type vivant, de toutes les influences qui peuvent modifier les êtres organisés.

Nous venons d’indiquer deux des points sur lesquels repose, dans les êtres synchroniques, l’idée de la série animale. Il en est un troisième, celui de la succession dans le temps de formes organiques de plus en plus compliquées. Mais avant d’exposer les résultats auxquels la science moderne est arrivée sur ce point, il importe que nous évitions un malentendu. Quand nous disons série animale, nous n’entendons pas parler d’une série linéaire et continue telle que le sellaient les termes A, B, C, D,… Souvent, en effet, la série présente non-seulement des lacunes et devient A, C, F…, Z, mais encore des redoublements ou, si l’on veut, des formes répétées et modifiées d’organisation, de façon qu’elle constitue plutôt la série A, B, B’, C, C’. En sorte que Is. Geoffroy Saint-Hilaire, pour exprimer ce qu’il appelait la classification parallélique des êtres, employait la forme suivante :


A A’ A5
B B’ B4
C C’ C5 C5
Z Z’