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le quartier saint-séverin

laquelle pend un drapeau blanc, le diacre s’avance hors de l’iconostase, sur le bord de la scène, et lit l’Évangile, dans des fumées d’encens. Après ce récit, la messe latine et la messe grecque ne correspondent plus exactement, car il intervient, dans la liturgie de l’Orient, de longues suppliques dialoguées entre le diacre et le chœur qui réplique à chaque prière par des Kyrie. Ensuite, l’on entonne un hymne superbe, l’hymne des Chérubins, — et la procession qui escortait tout à l’heure les Évangiles se reforme et bannière en tête va chercher, sur la prothèse, les matières en attente du Sacrement. Le prêtre les dépose sur le maître-autel et explique lui-même, par une prière, le sens de cette translation. Lui et le diacre représentent Joseph d’Arimathie et Nicodème portant le corps de Jésus dans le tombeau, puis il place sur les deux apparences le voile qui est la pierre du sépulcre, et l’encense pour rappeler les parfums des saintes femmes ; — les rideaux de la clôture se ferment et les Kyrie Eleison reprennent. Alors vient le Credo, rejeté assez loin, on le voit, dans l’office et précédant directement la Préface ; le chœur chante le Sanctus. — Et maintenant nous ne voyons plus rien ; l’écran nous cache le prêtre qui consacre et le diacre qui le sert ; les prières de la messe de saint Jean Chrysostome se rapprochent de plus en plus désormais de celles de