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Page:Huysmans - Certains, 1908.djvu/126

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CERTAINS

intérieurs de J.-L. Forain ; des portraits féminins de l’ancien Renoir ; une ou deux natures mortes de Cézanne ; la plaine de Gennevilliers, la Seine en hiver, de Raffaëlli ; la récréation et le furet, de Bartholomé, quelques Sisley, triés dans son œuvre.

Puis, dans la salle de blanc et de noir des fusains de Redon ; les admirables eaux-fortes de Wisthler ; les bonnes pierres du pauvre Bresdin ; les anciens Legros ; les Sataniques de Rops, des Chéret ; enfin avec le battant de porte et la superbe interprétation du David, de Moreau par Bracquemond, les scènes intimes de Bonvin qui furent exposées, en octobre 1887, chez M. Georges Petit et qui décèlent chez ce faux et lent Hollandais, chez ce vulgaire et pénible peintre, un talent d’aquafortiste, noir en chair, décidé, presque bizarre.

Mais quel est celui des Rothschild, des Camondo, des Judas, des Hirsch, qui songerait même à atténuer par une telle donation, par une telle œuvre, le permanent outrage que sa scandaleuse fortune nous impose ? Inutile de le dire, aucun de ces détenteurs n’y a pensé !

Il est vrai que le propre de l’argent est de