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Page:Huysmans - Certains, 1908.djvu/85

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FÉLICIEN ROPS

saloperie même, ce rut qui se passe tout entier dans l’âme et sans que le corps consulté s’en mêle, cette impulsion livide et limitée qui n’a, en somme, avec l’instinct génésique, que de lointains rapports, demeurent singulièrement mystérieux quand on y songe.

Éréthisme du cerveau, dit la science ; et si cet persiste et s’exaspère, détermine dans l’organisme certains désordres, elle prononce le mot « d’hystérie mentale, » recommande les émollients, le lupulin et le camphre, le bromure de potassium et les douches.

Quant aux causes mêmes qui produisent ces troubles, elle reste forcément hésitante ; elle ignore, de même que pour les terribles maladies des nerfs, les motifs des désarrois et des crises ; elle surveille simplement la marche des épisodes, les conjure ou les retarde, mais elle ne peut, en tout cas, actuellement expliquer la turbulente nature des pensées malsaines.

L’Église, elle, se retrouve, là, dans son élément ; reconnaît les sinueux agissements du vieux péché. Cette hystérie mentale, elle la nomme la Délectation morose et elle la définit : « La complaisance d’une chose mauvaise offerte