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II



À Ludovic De Francmesnil




Alors qu’on monte à la galerie supérieure de la salle, escaladant au milieu de femmes dont les traînes bruissent, en serpentant sur les marches, un escalier où la vue d’une statue de plâtre, tenant en main des becs à gaz, rappelle immédiatement l’entrée d’une maison suspecte, la musique s’engouffre à votre suite, affaiblie d’abord, puis éclatante et plus nette qu’autre part au tournant de la cage. Une bouffée d’air chaud vous saute au visage et là, sur le palier, on voit le spectacle contraire, la vision complétée du bas, le rideau tombant du haut de la scène, coupé au milieu par le rebord rouge des loges découvertes tournant en demi-lunes autour du balcon suspendu à quelques pieds sous elles.

Une ouvreuse, dont les rubans roses bouffent sur le bonnet blanc, vous offre un programme qui est