Page:Huysmans - Croquis parisiens.djvu/277

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Il tourna le bec de cane et son impression changea ; ce pète-sec officiait dans une loge qui empestait l’oignon et le chou.

— Mademoiselle Sophie Mouveau ? dit-il.

Le concierge le toisa, et d’une voix embrumée par le trois-six : Au quatrième, au fond du corridor, à droite, la troisième porte.

Maître Le Ponsart commença l’ascension, tout en déplorant le nombre exagéré des marches. Arrivé au quatrième étage, il s’épongea, s’orienta dans un couloir sombre, chercha à tâtons le long des murs, découvrit la troisième porte dans la serrure de laquelle était fichée une clef, et, ne découvrant ni sonnette ni timbre, il appliqua un petit coup sur le bois, avec le manche de son parapluie.

La porte s’ouvrit. Une forme de femme se dessina dans l’ombre. Maître Le Ponsart entrait en pleines ténèbres. Il déclina son nom et ses qualités. Sans dire mot, la femme poussa une seconde porte et le précéda dans une petite chambre à coucher ; là, ce n’était plus la nuit, mais le crépuscule, au milieu du jour. La lumière descendait dans une cour, large comme un tuyau de cheminée, se glissait, en pente, grise et sale, dans la pièce, par une fenêtre mansardée, sans vue.

— Mon dieu ! et mon ménage qui n’est pas fait ! dit la femme.

Maître