il lui enfila la tête dans une espèce de guillotine en bois, installée près de l’étable.
La vache, ahurie, ne remuait plus ; soudain la porte de l’étable s’ouvrit et une masse fauve, au mufle ramassé, au col court, à la tête énorme, aux cornes brèves, sortit lentement, retenue par un câble qui se déroulait autour d’un treuil.
Un frisson silla le poil de la vache dont les yeux s’exorbitèrent. Le taureau s’approcha d’elle, la flaira, et d’un air détaché, regarda le ciel.
— Allons, clama François qui sortit de l’étable, muni d’un fouet.
— Allons, sus, sus, sus, cadet !
Le taureau demeura calme.
— Voyons, c’est-il pour aujourd’hui ?
Le taureau reniflait ferme sur ses pattes, laissant pendre sous sa croupe deux longues bourses qui semblait rattachées au ventre par une grosse veine terminée en un bouquet de poils.
— Allons, dessus ! hurla l’oncle Antoine.
De nouveau, de sa voix monotone, François siffla : Sus, sus, sus, cadet !
Et la bête continua de ne pas bouger.
— Allons, feignant, propre à rien ! — Et le berger l’enveloppa d’un grand coup de fouet.
Le taureau baissa la tête, leva les uns après les