demander, auquel cas, je serai toujours à votre disposition, prêt à vous répondre.
Pour cette question du silence, comme pour celle des heures du lever, du coucher, des offices, la règle ne tolère aucun allègement ; elle doit être observée à la lettre.
— Bien, fit Durtal, un peu interloqué par le ton ferme du père ; mais, voyons, j’ai vu sur ma pancarte un article qui m’ invite à consulter un tableau d’avertissement et je ne l’ai pas, ce tableau !
— Il est pendu sur le palier de l’escalier, près de votre chambre ; vous le lirez, à tête reposée, demain ; prenez la peine d’entrer, fit-il, en poussant une porte située dans le corridor en bas, juste en face de celle de l’auditoire.
Durtal se salua avec un vieux Monsieur qui vint au-devant de lui ; le moine les présenta et disparut.
Tous les mets étaient sur la table : deux œufs sur le plat, puis une jatte de riz, une autre de haricots et un pot de miel.
M. Bruno récita le Benedicite et voulut servir lui-même Durtal.
Il lui donna un œuf.
— C’est un triste souper pour un Parisien, dit-il, en souriant.
— Oh ! du moment qu’il y a un œuf et du vin, c’est soutenable ; je craignais, je vous l’avoue, de n’avoir pour toute boisson que de l’eau claire !
Et ils causèrent amicalement.
L’homme était aimable et distingué, de figure ascéti-