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Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/252

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Et il crut en avoir saisi l’occasion. Se rappelant que Mgr Triaurault répondait au prénom de Cyrille, il vérifia l’ordo monastique et constata que cette fête tombait un dimanche.

Il rendit visite au prélat et le supplia de venir déjeuner, ce jour-là, au presbytère, avec la noblesse des environs désireuse de lui souhaiter sa fête, et de daigner ensuite présider les Vêpres.

Mgr Triaurault était souffrant et peu soucieux de perdre ainsi son temps ; mais l’abbé insista de telle sorte, garantissant le prestige qui rejaillirait sur lui dans le pays, s’il parvenait à y amener son évêque, que sa grandeur, ennuyée, céda.

Alors, le curé radieux s’en fut proposer au père de Fonneuve, pour donner plus d’éclat à la cérémonie et faire plus d’honneur à monseigneur, de célébrer avec ses religieux les vêpres, dans l’église qu’il mettait, ce dimanche-là, à leur disposition.

Dom Prieur accepta et le curé sourit.

— Je voudrais, reprit-il, que la cérémonie fût vraiment magnifique et frappât l’imagination de nos paysans. Ils ont tellement l’habitude du chant de Solesmes que ce genre de musique ne les intéresse plus ; aussi ai-je pensé à y adjoindre quelques morceaux choisis parmi les meilleurs auteurs de notre temps. M. Le baron des Atours, avec m. Son fils, renforcés de l’un de leurs domestiques qui possède une belle voix, s’est offert pour les chanter, en haut, dans la tribune de l’orgue…

— Non pas, interrompit brusquement Dom de Fonneuve, je refuse de participer, moi et les miens, à ce