Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/310

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pour la malédifier et le sang, dame, c’est ainsi que l’argent les catholiques en sont plutôt un peu chiches !

— Hélas ! s’exclama le père de Fonneuve, j’ai grand’peur que vous n’ayez, cette fois, raison.

La cloche sonna. La récréation était finie. Tous se séparèrent.

— C’est très bien, tout cela, notre ami, dit Mme Bavoil à Durtal qui lui racontait la conversation de l’après-dîner, mais si les Bénédictins s’en vont, qu’est-ce que nous allons devenir ?

Et Durtal ne répondant pas : — Le moment est peut-être venu, reprit-elle, de prier une des saintes que vous aimez, sainte Christine l’admirable que l’on invoque pour résoudre les cas difficiles.

— Et aussi, saint Benoît, je pense, car enfin j’inaugure, pour lui et de par lui, au Val des Saints une profession un tantinet bizarre, celle de l’oblat in extremis, celle de l’oblat de la dernière heure. Je vais me porter moi-même, en terre et mener mon propre deuil.

Il me semble tout de même que le bon patriarche pourrait bien me ressusciter quelque part, à l’abri du monde, je ne sais où ; je l’espère, mais, en attendant ce nouvel aiguillage, voilà bien des inquiétudes sur la planche.