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Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/378

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d’Ordres que vous venez d’énumérer — et vous avez oublié saint François d’Assise et saint Dominique qui sont munis chacun d’une messe neuve, et saint Augustin qui, en sus d’une oraison, d’une secrète, d’une post-communion, est pourvu d’un verset différent de celui des autres docteurs, après l’alleluia — ne sont pas dénués d’un office spécial par le fait seul que cet office n’est pas inséré dans le Romain. Presque tous en ont un dans le missel et le bréviaire de leur congrégation ; tel saint Benoît qui, logé au romain dans les dépendances des abbés, habite un hôtel particulier chez nous.

Il ne faut point, du reste, en de semblables questions se contenter de la vision d’un seul bréviaire ; il sied, au contraire, de les considérer tous et alors une vue d’ensemble se forme ; avec les monastiques et les propres des divers diocèses, tout s’équilibre. Celui qui n’a pas découvert de place à un endroit, en trouve dans un autre ; la liturgie est une éternelle fête où une foule constamment plus nombreuse de saints afflue et la mère l’église est hospitalière, elle héberge chacun et l’installe où elle peut.

— Bien, mais encore à propos des messes et des communautés religieuses, comment justifier que deux franciscains : saint Jean De Capistran et saint Joseph De Cupertino aient, chacun, une messe entière, propre, et que leur frère en saint François, saint Bernardin de Sienne qui est, je présume, là-haut leur égal, ne dispose que d’un évangile et d’une oraison à part ?

Non, vous aurez beau dire, père, il y a du désordre dans le bâtiment. Expliquerez-vous comment un saint comme le pape Grégoire VII réside dans le meublé d’un