Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/41

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dit Mme Bavoil, lorsqu’ils furent sortis de l’église.

— N’est-ce pas ; c’est autre chose que dans les cathédrales de Paris et de Chartres ; ce qui manque toutefois à ces offices Bénédictins, c’est la voix de l’enfant ; mais on ne peut tout avoir ; je devrais être blasé sur ces cérémonies depuis le temps que je les pratique, mais non ; elles me semblent, chaque jour, neuves… j’écoute encore avec plaisir ces quatre psaumes du dimanche dont nous sommes saturés, car ils se réitèrent éternellement à propos de presque toutes les fêtes.

— Pourquoi la liturgie attribue-t-elle une pareille importance à ces psaumes ? Et, au fait, pourquoi en avez-vous quatre au lieu de cinq, comme nous ? Car enfin, il en manque un, le dernier.

— Oui, les Vêpres Bénédictines ont le dernier psaume du romain en moins et en plus une leçon brève qui est généralement une merveille de mélodie déférente et câline ; pourquoi ? Je l’ignore ; sans doute parce que l’office monastique a été gardé intact depuis son origine, tandis que le romain s’est amélioré avec les âges et ne s’est arrêté que quand il a eu atteint sa forme définitive, son apogée ; quant aux causes qui ont motivé le choix des quatre premiers psaumes du dimanche de préférence aux autres pour empreindre de la parole du psalmiste tant de festivités, elles sont expliquées d’une façon plus ou moins illucide par les manuels. Pour le psaume du début, le « Dixit Dominus Domino meo », cela se conçoit ; Notre Seigneur l’a cité pour démontrer sa divinité aux pharisiens, il est donc naturel que ce chant messianique occupe dans les vêpres la place d’honneur. Le troisième « Beatus vir qui timet