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Page:Huysmans - Là-Bas, Tresse & Stock, 1895.djvu/310

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— Cela se peut, j’ai tant fréquenté de prêtres !

— Vous allez bien ! répondit-il, en s’inclinant ; mais, écoutez-moi, et rendez-moi service, ma chère Hyacinthe, en me répondant. Vous connaissez le chanoine Docre ?

— Eh bien oui !

— Mais enfin, quel est cet homme, dont j’entends constamment parler !

— Par qui ?

— Par Gévingey et des Hermies.

— Ah ! vous fréquentez l’astrologue. Oui celui-là s’est jadis rencontré, dans mon salon même, avec Docre, mais j’ignorais que le chanoine eût des relations avec des Hermies qui ne venait pas dans ce temps-là chez moi.

— Il n’en a aucune. Des Hermies ne l’a jamais vu ; il n’a, lui aussi, entendu que les racontars de Gévingey ; en somme, qu’y a-t-il de vrai dans tous les sacrilèges dont on accuse ce prêtre ?

— Je l’ignore. Docre est un galant homme, savant, et bien élevé. Il a même été confesseur d’une altesse royale et il serait certainement Évêque, s’il n’avait pas quitté le sacerdoce. J’ai entendu dire bien du mal de lui, mais, dans le monde clérical surtout, l’on dit tant de choses !

— Mais enfin, vous l’avez personnellement connu !

— Oui, je l’ai même eu pour confesseur.