a chez lui un oratoire où il prie la statue de la Vénus Astarté, debout sur un autel.
— Bah !
— Oui ; — il se fait vieux, et ces oraisons démoniaques décuplent ses forces qu’il use avec des créatures de ce genre ; — et elle désigna, d’un geste, les enfants de chœur.
— Vous me garantissez la véracité de cette histoire ?
— Je l’invente si peu que vous la trouverez racontée tout au long dans un journal religieux « les Annales de la Sainteté ». Et, bien qu’il fût clairement désigné dans l’article, ce Monsieur n’a pas osé faire poursuivre ce journal ! — Ah çà, qu’est-ce que vous avez ? reprit-elle, en le regardant.
— J’ai… que j’étouffe ; l’odeur de ces cassolettes est intolérable !
— Vous vous y habituerez dans quelques secondes.
— Mais qu’est-ce qu’ils brûlent pour que ça pue comme cela ?
— De la rue, des feuilles de jusquiame et de datura, des solanées sèches et de la myrrhe ; ce sont des parfums agréables à Satan, notre maître !
Elle dit cela de cette voix gutturale, changée, qu’elle avait, à certains instants, au lit.
Il la dévisagea ; elle était pâle ; la bouche était serrée, les yeux pluvieux battaient.