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XXII


Aimez-vous cela ? dit la maman Carhaix. Pour vous changer, j’ai mis le pot-au-feu, hier, et gardé le bœuf ; de sorte que, ce soir, vous aurez un bouillon au vermicelle, une salade de viande froide avec des harengs saurs et du céleri, une bonne purée de pommes de terre au fromage et du dessert. Et puis, vous goûterez le nouveau cidre que nous avons reçu.

— Oh, oh ! s’exclamèrent des Hermies et Durtal qui savouraient, en attendant le repas, un petit verre d’élixir de longue vie ; savez-vous, Madame Carhaix, que votre cuisine nous induit au péché de gourmandise ; pour peu que cela dure, nous allons devenir des ventricoles et des Gamache !

— Vous voulez rire ! — Mais que c’est donc ennuyeux, Louis qui ne revient pas.