d’écaillère, de pousseur de charrette, s’entendit par-dessus les autres, domina tous les hourras ; et, de nouveau, elle hurla : Vive Boulanger !
— Ce sont les résultats de l’élection que, devant la Mairie, ces gens vocifèrent, dit dédaigneusement Carhaix.
Tous se regardèrent.
— Le peuple d’aujourd’hui ! fit des Hermies.
— Ah ! il n’acclamerait pas de la sorte un savant, un artiste, voire même l’être supernaturel que serait un Saint, gronda Gévingey.
— Il le faisait pourtant au Moyen Âge !
— Oui, mais il était plus naïf et moins bête, reprit des Hermies. Et puis, où sont les Saints qui le sauvèrent ? On ne saurait trop le répéter, les soutaniers ont maintenant des cœurs lézardés, des âmes dysentériques, des cerveaux qui se débraillent et qui fuient ! — Ou alors c’est encore pis ; ils phosphorent comme des pourritures et carient le troupeau qu’ils gardent ; ils sont des chanoines Docre, ils satanisent !
— Dire que ce siècle de positivistes et d’athées a tout renversé, sauf le Satanisme qu’il n’a pu faire reculer d’un pas !
— Cela s’explique, s’écria Carhaix : le Satanisme est ou omis ou inconnu ; c’est le père Ravignan qui a démontré, je crois, que la plus grande force du Diable, c’était d’être parvenu à se faire nier !