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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

mendiant, habitué de ces asiles ; mais il faut aussi veiller sur ses hardes, cacher, si l’on se déshabille, sous son traversin, sa culotte, ne pas surtout quitter ses savates, car, le lendemain matin, l’on se trouverait dévalisé par ses compagnons, partis avant le jour.

Inutile d’ajouter que, dans ces ménageries, la vermine grouille.

— Que ça fait ? Vous avez donc une peau à la rose, vieux daim ! disait, devant moi, une effrayante mégère à un pauvre vieux qui se plaignait d’être dévoré par les mousquetaires gris depuis qu’il couchait dans ces chambres.

Si le sort des indigents en quête d’un gîte est inenviable, celui des garçons chargés d’assurer le service de ces abris ne l’est pas moins. Ils sont nourris, lo-