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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

mandent de la vinasse et des sous. Pour clientèle dans cette petite salle, tannée par la suie des pipes, de jeunes voyous aux yeux vernis et aux lèvres blêmes, de minables filles coiffées de fanchons et chaussées de galoches et surtout un amas de vieilles drogues sur les crânes à clairière desquelles courent des chenilles de cheveux blancs. Soufflées par l’alcool, elles bombent des joues de percaline rose, rayées de rides comblées par des ans de crasse ; elles ont quelque chose de la poupée de carton des enfants pauvres, avec ce teint enluminé et ces traits charbonnés avec un fusain qui s’écrase. Mais quelles poupées sordides ! quels misérables jouets jetés dans un rebut de hardes qui sentent ! Elles gisent, avachies, la tête sur la table, mais l’œil vit, implorant et féroce, ne quittant