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LA BIÈVRE

bité par les ouvriers des peausseries et des teintures. Aux fenêtres, des femmes dépoitraillées, les cheveux dans les yeux, vous épient et vous braquent ; sur le pas de portes à loquet, des vieillards se retournent qui lient des ceps de vigne serpentant le long des bâtisses en pisé dont on voit les poutres.

Cette ruelle se meurt, rue Croulebarbe, dans un délicieux paysage où l’un des bras demeuré presque libre de la Bièvre paraît ; un bras bordé du côté de la rue par une berge dans laquelle sont enfoncées des cuves ; de l’autre, par un mur enfermant un parc immense et des vergers que dominent de toutes parts les séchoirs des chamoiseurs. Ce sont, au travers d’une haie de peupliers, des montées et des descentes de volets et de