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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

tassera de si spacieux immeubles du genre de ceux qui me dégoûtent tant, rue Lagrange !

Avant que ce quartier ait fait place à des avenues bordées d’opulentes casernes et de maigres squares, il est bon de dégager son caractère et de le résumer en quelques lignes.

On a pu le voir, les cabarets et les hôtels foisonnent dans chacune de ces rues ; c’est même l’industrie spéciale de ces lieux ; personne, ici, n’a l’air d’être dans ses meubles et de coucher dans son lit ; personne ne parait manger de la cuisine préparée chez soi ; tous logent, pas même à la semaine, mais à la nuit ; tous bâfrent des rogatons achetés chez les regrattiers ou se repaissent dans les bibines de la rue de Bièvre ; la misère