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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

haut de leurs joyeux pignons le sanhédrin des bicoques usées, des ignobles cambuses où gîtaient les voleurs et les loqueteux.

Mais que ces bâtisses fussent jeunes ou vieilles, riches ou pauvres, elles étaient quand même lancées pêle-mêle dans le tourbillon cocasse des rues qui les conduisaient au galop de leurs pentes, les jetaient dans des pattes d’oie, dans des tranchées, dans des places plantées de piloris et de calvaires ; et, là, d’autres maisons s’avançaient à leur rencontre, leur faisaient la révérence, ou dansaient en rond, le bonnet de travers, les pieds dans un tas de boue. Puis le cercle de la place se rompait et les rues repartaient, se faufilaient en de maigres sentes, finissaient par se perdre dans des