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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

d’un mauvais gîte, l’on trouvait au XIIIe siècle deux établissements de bains, puis la demeure de deux sœurs sachètes et le logis qu’habitait dame Kateline qui file l’or.

Quant à l’abreuvoir même, c’était un des plus anciens fiefs de la prostitution parisienne. Une ordonnance de saint Louis lui reconnaissait le droit d’héberger des filles ; mais elles ne s’y confinèrent point et envahirent peu à peu tout le quartier. Dans son poème du « Dit des rues de Paris », Guillot les dénombre complaisamment. Partout, dans son passage au travers de cette paroisse, il les rencontre. En homme obligeant, il recommande de ne pas s’attarder auprès d’une telle, hoche la tête devant une autre, déclare qu’une troisième est