de ces matières égalememnt incrustées dans les chatons de la bague et qui étaient considérées, telles que des substances précieuses, au Moyen Age : le cristal qui retrace la chasteté de l’âme et du corps ; le ligure, semblable à l’ambre, qui certifie particulièrement la qualité de tempérance ; la pierre d’aimant qui attire le fer, comme Elle touche les cordes des cœurs pénitents avec l’archet de sa bonté.
Et le moine termine sa supplique en disant :
« Ce petit anneau, parsemé de gemmes, que nous vous offrons en ce jour, Epouse glorieuse, recevez-le, avec bienveillance. Ainsi soit-il. »
— On pourrait sans doute reproduire presque exactement, une à une, les invocations des Litanies avec chacune de ces pierres ainsi comprises, fit l’abbé Plomb qui rouvrit le livre que son confrère venait de fermer.
Voyez, dit-il, combien les concordances entre les appellations des Litanies et les qualités assignées aux gemmes sont justes.
L’émeraude qui, dans cette séquence, est le signe de l’incorruptible pureté, ne reflète-t-elle pas, en la glace étincelante de ses eaux, le « Mater purissima » des Litanies ?
La chrysolithe, qui est l’emblème de la sagesse, ne traduit-elle pas bien exactement le « Sedes sapientiae » ?
L’hyacinthe, attribut de la charité, du secours porté aux pécheurs, l’ « Auxilium christianorum » et le « Refugium peccatorum » du texte ?
Le diamant, qui est force et patience : le « Virgo potens » ?