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Page:Huysmans - La Cathédrale, 1915.djvu/81

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ouvrier ou d’un guetteur de nuit posté, à cette époque, dans la tour ? on erre. De son côté, Didron a déchiffré sur le pilastre du portail occidental, au-dessus de la tête brisée d’un boucher assommant un bœuf, ce mot : « Rogerus », gravé en caractères du XIIe siècle. Est-ce l’architecte, le statuaire, le bienfaiteur de cette façade ou le boucher ? Une autre signature : « Robir » est également incrustée sur le support d’une statue du porche Septentrional. Qu’est-ce que Robir ? personne ne peut répondre.

D’autre part, Langlois cite un verrier du XIIIe siècle, Clément de Chartres, dont il a relevé l’inscription « Clemens vitrearius Carnutensis » sur une verrière de la cathédrale de Rouen ; bien, mais de là, à admettre, ainsi que d’aucuns l’insinuent, que ce Clément, par ce seul fait qu’il est originaire de Chartres, ait peint un ou plusieurs des tableaux vitrés de Notre-Dame, il y a loin. En tout cas, nous ne possédons aucun indice, ni sur sa vie, ni sur ses travaux, dans cette ville. Nous pouvons noter encore que, sur l’un des carreaux de notre église, on lit : Petrus Bal… est-ce la désignation abrégée ou complète d’un donateur ou d’un peintre ? une fois de plus, nous devons attester notre ignorance.

Si nous ajoutons enfin que l’on a retrouvé deux des compagnons de Jehan de Beauce, Thomas Le Vasseur qui lui fut adjoint pour la construction de la flèche neuve et un sieur Bernier dont le nom est écrit sur d’anciens comptes ; si, par de vieux marchés que déterra M. Lecoq, nous savons que Jehan Soulas, imagier de Paris, a sculpté le plus beau des groupes qui magnifient la clôture du chœur ; si nous remarquons encore,