Page:Huysmans - Le Drageoir aux épices, 1921.djvu/169

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dit-il, que je ne l’approcherai point. » Il prit alors un bâton, en posa une des extrémités sur la bouche de la mourante et la supplia de l’embrasser. Elle sourit tristement et lui obéit ; par trois fois elle effleura le bâton de ses lèvres ; alors il le porta vivement aux siennes et les colla furieusement à la place qu’elle avait baisée.

Honbraken, qui rapporte ce fait, ajoute que, frappé de douleur, Béga fut lui-même atteint de la peste, et qu’il expira quelques jours après.