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Page:Huysmans - Les foules de Lourdes (1907).djvu/38

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LES FOULES DE LOURDES

nots de la ville de La Rochelle, du nom de Notre-Dame des Victoires.

À Paris, ainsi qu’à la Salette et à Lourdes, Elle s’est servie, en tant qu’intermédiaires, de filles de la campagne, d’êtres humbles, tout à fait frustes et bornés. À la Salette et à Lourdes elle s’est adressée à des bergères, à Mélanie et à Bernadette, de même qu’Elle s’était autrefois adressée à Liloye et à Anglèse de Sagazan ; et, à Paris, où les bergères manquent, Elle a jeté son dévolu sur une ancienne servante de ferme, devenue sœur de la Charité ; signalons encore, à ce propos, qu’Elle ne chercha pas son interprète parmi les moniales de la vie contemplative, mais bien parmi les religieuses d’un Ordre actif, fondé dans le temps même où se construisait Notre-Dame des Victoires. Et n’y a-t-il pas, à cause de cette ancienne simultanéité d’origine et du subit rapprochement, à notre époque, de ces deux sanctuaires que la Vierge échange l’un pour l’autre, une sorte de présomption qu’un lien mystérieux rattache cette église à cet Ordre ?

Enfin, à la Salette, ainsi qu’à Lourdes, ainsi que jadis à Paris, à Saint-Séverin et dans les Pyrénées, à Bétharram et à Garaison, Elle a voulu que l’eau fût l’excipient des guérisons.

Cette question des rapports de l’eau avec la Vierge a été très ingénieusement traitée par un occultiste catholique, M. Grillot de Givry, dans son